Quel avenir pour les imprimantes 3D

Les imprimantes 3D sont désormais aux portes de nos maisons, leurs prix exorbitants il y a encore peu de temps ne cessent de chuter. Les fabricants proposent aujourd’hui des appareils compris entre 750 et 1500€, un constructeur américain propose même une imprimante 3D à 390€ capable d’imprimer de petits objets d’un volume de 15 cm3. Tout comme pour les imprimantes à encre, il faut acheter de « l’encre 3D » de l’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) que nous connaissons sous le nom de plastique à 35€ le kilo. C’est l’une des limitations de l’impression 3D qui ne s’effectue à l’heure actuelle que pour des objets en plastique, qui plus est d’une seule couleur. Cela ne devrait pas durer car de nombreux laboratoires à travers le monde travaillent déjà à l’amélioration de l’impression sur de la pâte de verre, de la céramique, des sables de silice et d’autres matériaux plus résistants tels que, le titane, l’aluminium. Les premières imprimantes 3D couleur sont déjà utilisées par les professionnels. La bataille de l’impression 3D à bel et bien commencé, les grands constructeurs d’imprimantes classiques repoussent les limites de la technologie. L’objectif dans un futur proche est clair, réduire les couts et miniaturiser leurs appareils afin de conquérir le marché grand public. Le défi sera alors de se procurer les fichiers 3D indispensables pour la création à domicile de tous les objets désirés, aujourd’hui déjà quelques sites internet proposent des banques de fichiers 3D.

 

L’impression 3D pour des applications surprenantes

 

L’impression 3D n’est pas un fantasme de geek, l’aéronautique, la NASA et la recherche médicale utilisent les différentes techniques de l’impression 3D depuis de nombreuses années déjà. Un laboratoire médical californien a réussi le tour de force d’imprimer du tissu musculaire avec une imprimante 3D en utilisant des cellules souches comme encre. Les applications pour les transplantations d’organes laissent rêveur même si ce n’est pas encore pour demain. L’agence spatiale américaine quant à elle prévoit d’envoyer une imprimante 3D dans l’espace à l’automne 2014. Elles auront pour objectif d’aider les astronautes à imprimer des pièces de rechange pour la station orbitale ISS. Dans un registre plus surprenant, la NASA milite activement pour faire avancer la recherche dans l’impression 3D culinaire afin d’offrir à ses astronautes des pizzas à déguster dans l’espace. Revenons sur terre, si l’impression 3D séduit de nombreux secteurs industriels, c’est en grande partie par sa capacité à délivrer des objets personnalisés en un temps record et surtout sans utilisation d’outils, ce qui signifie la fin des stocks, ou l’attente d’une livraison de la pièce manquante. Les champs d’applications de l’impression 3D représentent un réel défi pour la pensée humaine tant les applications sont infinies, d’autant plus que la technologie d’impression 3D évolue sans cesse, et s’améliore selon la loi de Moore de façon exponentielle, comme ce fut le cas pour l’électronique et l’informatique.



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